Vous venez d’adopter un chien ou un chat et vous ne savez pas quoi lui donner à manger ? Vous recevez plusieurs informations qui peuvent être contradictoires, de votre entourage, de l’éleveur, d’internet… N’oubliez pas que votre vétérinaire est le professionnel de référence en santé animale et qu’il ou elle pourra vous conseiller. Plusieurs possibilités s’offrent à vous:
L’alimentation industrielle utilise les co-produits de la viande (ou du poisson) non consommés par les humains (abats, viande séparée mécaniquement, sang, graisse, cous de volaille etc…), qui peuvent être ainsi valorisés. Aucun animal n’est élevé uniquement pour être transformé en alimentation pour animaux de compagnie, (sauf pour le cas particulier des croquettes aux insectes, qui sont issus d’élevages), et toutes les viandes sont issues d’animaux déclarés propres à la consommation humaine (rassurez-vous pas de cadavre de bords de route ou d’animaux kidnappés). D’autres matières premières sont aussi utilisées (céréales, légumes déshydratés, matières minérales) ainsi que des additifs (vitamines, oligo-éléments, conservateurs) afin que l’aliment obtenu soit un aliment complet.
Vous n’avez pas besoin de compléter la ration de votre animal, tout ce dont il a besoin est présent dans cette alimentation.
Croquettes : c’est l’alimentation la moins chère et également la plus écologique. Les croquettes sont des aliments secs, faciles à stocker. Cependant, les acides gras présents dans les croquettes s’oxydent à l’air libre, il est conseillé de les conserver dans un récipient hermétique.
Aliments humides : pâtées, bouchées en sauce, mousses, mijotés, les aliments humides sont très appétents et peuvent être utilisés quotidiennement, ou occasionnellement en repas de fête (ou pour cacher un traitement médicamenteux). Les aliments humides ont l’avantage d’apporter de l’eau à votre animal, mais cette eau occasionne un poids et un volume plus important que les aliments secs, ce qui nécessite plus d’emballage et plus de place dans le transport. Ils ont donc un impact écologique plus important.
C’est l’occasion pour vous de cuisiner pour votre animal. Attention, les restes de tables ne sont pas une option autre que ponctuelle, les chiens et chats n’ont pas les mêmes besoins que nous et notre alimentation n’est pas adaptée pour eux. Afin qu’il ne manque de rien, il faut suivre une recette spécifique, personnalisée pour votre animal et ne pas oublier d’ajouter des vitamines et minéraux adaptés. Demandez conseil à votre vétérinaire.
À savoir : la ration ménagère équilibrée est l’option 4 étoiles pour votre animal. Manger des produits frais est le meilleur pour lui, mais gardez à l’esprit que cette option est la plus chère, la moins écologique (la viande que vous achetez n’est pas un sous-produit de la consommation humaine), et aussi la plus chronophage. Sachez également qu’une ration ménagère déséquilibrée peut entraîner des carences et peut être désastreuse notamment sur un animal en croissance. Enfin, prenez garde aux recettes à base de viande crue qui nécessitent également d’être équilibrées et complémentées et qui sont sujettes aux contaminations bactériologiques et parasitaires.
Quel que soit le type d’alimentation que vous ayez choisi, surveillez le poids et les selles de votre compagnon.
Sources :
Le saviez-vous ? : 80 % des aliments pour animaux de compagnie vendus en France, sont fabriqués en France.*
*source FACCO
Pour en savoir plus : 100 Questions L'alimentation du chien et du chat pour tout comprendre de Pauline Teyssier et Charlotte Devaux, 2024 Poulot éditions
01/03/2024 - Conseils du vétérinaire
Le coryza est un terme général pour désigner en réalité un ensemble de signes cliniques respiratoires pouvant provenir de causes virales ou infectieuses :- Des virus : Herpes virus, Calicivirus et Réovirus- Des bactéries : Chlamydophila, Mycoplasma, BordetellaC’est une pathologie du chat très fréquente (90% des chats seront en contact dans leur vie avec un Herpesvirus, et 80% des chats en collectivité seront en contact avec un Calicivirus), contagieuse, transmissible uniquement entre chats. Il n’y a donc aucun risque pour les humains. ❖ Quels sont les chats à risques ?- Les jeunes chatons de 2 à 12 semaines- Les chats vivant en groupe (chatterie, refuge, semi sauvages…)- Les chats porteurs d’une immunodéficience féline (FIV) ou d’une Leucose- Les chats ayant subi un stress (déménagement, changement de propriétaire, arrivé d’un nouveau chat à la maison…)❖ Quels sont les symptômes ?Le coryza se manifeste par des écoulements oculaires, nasaux, des conjonctivites, des éternuements, de la toux, de la fièvre parfois, et, selon l’agent infectieux (par exemple le calicivirus), des stomatites, des ulcères linguaux et buccaux, accompagnés d’hyper salivation.Si vous détenez plusieurs chats, dès le 1er signe, l’animal infecté doit être isolé. Il est préférable d’utiliser des vêtements et chaussures spécifiques pour aller le voir que vous retirez après sa visite et de vous laver les mains pour ne pas contaminer les autres chats de la maison.Les symptômes se déclarent en général 5 à 7j après la contamination.❖ Quand dois-je consulter ?Si votre chat ne souffre pas d’autres pathologie (ex : fiv, felv…), que les symptômes sont faibles (écoulements clairs, quelques éternuements) et qu’ils n’affectent pas l’état général de votre animal (s’il n’a pas de fièvre et qu’il continue de manger), ses symptômes régresseront le plus souvent dans les 7j, s'ils persistent au-delà, il conviendra de consulter son vétérinaire. En cas de symptômes plus importants, il faut consulter rapidement car le Coryza peut aussi entrainer la mort. Le diagnostic est avant tout clinique mais parfois il nécessitera un diagnostic plus précis par test PCR comme pour la covid humaine.❖ Quels sont les traitements ?Il n’existe actuellement aucun traitement permettant d’éliminer le virus chez le chat infecté, toutefois, en fonction des symptômes présentés il existe tout un arsenal thérapeutique allant des topiques oculaires lors de conjonctivite ou d’ulcères, des nébuliseurs pour fluidifier les sécrétions, des antibiotiques en cas d’atteinte de l’état général ou de secrétions purulentes, des traitements oraux complémentaires ( L-Lysine) pour éviter la multiplication du virus, et parfois en cas de récidive sur des cas graves d’herpes virus : des antiviraux ( interférons, zidovudine). Une hospitalisation sous perfusion et sous sondage naso gastrique est parfois nécessaire dans les cas graves. Le pronostic est bon mais un certain nombre de chats porteurs de l’herpès virus peuvent subir un remodelage de la cavité nasale qui détruit certaines structures et provoque des rhinites chroniques et invalidantes.Un chat guérit du Coryza peut rester porteur de la maladie pendant de longues années et être à nouveau contagieux suite à un stress, une mise à bas ou une maladie.❖ Comment puis-je éviter ce type de maladie ?Le meilleur moyen reste la vaccination. Comme les humains avec le vaccin contre la COVID, celui-ci n’empêche pas d’être infecté ou d’excréter mais il empêche les formes graves. Le vaccin agit contre les calicivirus, la rhinotracheite, et les chlamydias. Il s’effectue à partir de l’âge de 8 semaines en 2 injections espacées de 3 à 4 semaines. Un rappel est nécessaire chaque année.Nous pouvons véhiculer les agents pathogènes sur nos vêtements et nos chaussures, un chat d’intérieur peut donc se contaminer sans sortir, sans rencontrer d’autres chats. Références :- Maladies respiratoires du chien et du chat, Hernandez et Poncez (2012), p.401- Le coryza du chat https://www.fregis.com/fr-fr/chats/fiches-info-sante-des-chats/coryza-chez-le-chatPour en savoir plus :- Le coryza du chat video tony et leonhttps://www.youtube.com/watch?v=EOQf9k5bKFU&t=451s- Réaliser une inhalation https://www.youtube.com/watch?v=iNPLa6aT1Yc