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Les animaux de compagnie et la canicule

02/07/2025 Conseils du vétérinaire
Les animaux de compagnie et la canicule

Aider nos animaux de compagnie à affronter les fortes chaleurs

L’été et ses températures extrêmes peuvent être éprouvants, non seulement pour nous, mais aussi pour nos animaux de compagnie. Nos compagnons disposent de moyens limités pour évacuer la chaleur.

Il est donc essentiel de comprendre comment ils régulent leur température corporelle et d’adopter les bons gestes pour les protéger durant les vagues de chaleur.

❖ Comment les animaux régulent leur température ?

Nos animaux de compagnie ont une température corporelle normale comprise entre 38 et 39° C. En cas de forte chaleur, leur organisme déclenche des mécanismes naturels de thermorégulation. Ces mécanismes varient selon l’espèce, mais nos animaux sont globalement bien plus sensibles à la chaleur que nous.

Chiens et chats :

- Ils ne transpirent pas comme nous. Les chiens et chats ne possèdent que quelques glandes sudoripares, principalement situées sous les coussinets. Cela limite leur capacité à transpirer, et donc à réguler leur température corporelle.

- Ils halètent. Le halètement permet l’évaporation de la salive, ce qui aide à évacuer la chaleur. Mais ce mécanisme peut se révéler insuffisant en cas de chaleur très élevée et/ou d’activité intense.

Nouveaux animaux de compagnie (lapins, cochons d’Inde, furets...) :

- Ils sont encore plus sensibles. Par exemple, les lapins n’ont pas la capacité de haleter efficacement ni de transpirer. Ils comptent sur leurs oreilles, riches en vaisseaux sanguins, pour dissiper un peu de chaleur.

- Le stress accentue le risque. Chez les NACs, la chaleur combinée à un stress même léger peut provoquer un coup de chaleur rapidement.


❖ Les risques liés à la chaleur : le coup de chaleur.

Un animal qui ne parvient pas à réguler sa température risque un coup de chaleur, une urgence vétérinaire pouvant entraîner des séquelles graves, voire le décès de l’animal.


Signes d’un coup de chaleur :

- Hyperthermie marquée (température corporelle > 40,5°C)

- Halètement anormalement rapide et bruyant

- Fatigue soudaine, faiblesse, désorientation

- Langue et gencives très rouges ou violacées

- Vomissements ou diarrhée (parfois avec du sang)

- Tremblements, convulsions, perte de conscience

En cas de doute, contactez immédiatement votre vétérinaire. Placez votre animal dans un endroit frais, appliquez-lui un linge humide frais sur le corps et utilisez un ventilateur. Évitez de le refroidir trop brusquement pour prévenir un choc thermique.

La prise en charge par un vétérinaire doit être la plus rapide possible.


Conseils pour protéger vos animaux en période de fortes chaleurs


1. Eau fraîche et accessible à tout moment :

- Multipliez les points d’eau à la maison.

- Changez l’eau régulièrement.

- Ajoutez des glaçons ou utilisez une fontaine à eau pour l’inciter à boire.

2. Aménagez un coin frais à l’intérieur :

- Pièces ombragées, carrelage frais, rideaux tirés.

- Utilisez un ventilateur (en sécurité) ou la climatisation.

- Proposez des tapis rafraîchissants ou serviettes humides. Il existe également des jouets rafraichissants.

3. Ne jamais laisser un animal dans une voiture, même quelques minutes :

- L’intérieur d’un véhicule peut atteindre 60°C en moins de 10 minutes, même avec une fenêtre

entrouverte.

4. Évitez l’activité physique lors des pics de chaleur :

- Privilégiez les sorties tôt le matin ou tard le soir.

- Attention aux surfaces brûlantes (bitume, sable).


Cas particuliers : chiots, animaux âgés, races sensibles

- Les chiens brachycéphales (bouledogues, carlins…) ont plus de mal à haleter.

- Les animaux âgés, animaux en surpoids ou souffrant de maladies cardiaques ou respiratoires sont plus vulnérables.

- Les chiots et chatons n’ont pas encore une bonne thermorégulation.

Redoublez de vigilance pour ces animaux à risque !



L’euthanasie
L’euthanasie

01/07/2024 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

L’espérance de vie moyenne de nos animaux est bien inférieure à celle des humains, tous les propriétaires sont ou seront confrontés à leur décès. C’est une épreuve douloureuse à traverser qui peut s’avérer encore plus difficile quand il faut prendre la décision de le faire euthanasier.L’euthanasie est un acte médical vétérinaire indolore destiné à abréger la vie d’un animal présentant une pathologie physique ou mentale à l’origine de souffrances pour lui-même et son entourage.Chaque euthanasie est unique et justifiée par de nombreux facteurs dont le choix appartient au propriétaire de l’animal mais l’évaluation de la nécessité d’un tel acte dépend de l’appréciation du vétérinaire qui a le droit de refuser s’il juge cet acte inapproprié ou que d’autres solutions accessibles sont applicables. ❖ Quand prendre la décision ?C’est une décision extrêmement difficile à envisager mais qui est pratiquée uniquement pour éviter de trop grandes souffrances physiques et morales à l’animal. C’est donc paradoxalement un dernier acte d’amour pour votre compagnon.Voici quelques questions dont une ou plusieurs réponses positives méritent d’en discuter avec votre famille et votre vétérinaire :• Votre animal souffre-t-il ? Est-ce que sa vie quotidienne est impactée ? (Mange-t-il ? se déplace-t-il seul ? est ce qu’il se soulage sous lui ? est ce qu’il gémit ?)• Votre animal est-il atteint d’une maladie incurable sans rémission possible avec un traitement lourd, un épuisement, de fortes douleurs ?• Votre animal est-il dangereux, agressif, parfois incontrôlable ? Avez-vous consulté un comportementaliste ? A-t-il déjà eu des traitements ou une thérapie comportementale sans succès ?❖ Comment se déroule une euthanasie ?Le propriétaire peut, au regard de ses émotions, assister à toute ou une partie de la procédure ou ne pas rester. C’est une démarche personnelle, personne ne vous jugera.L’acte en lui-même se compose de 2 temps :• La première injection par voie veineuse ou intramusculaire vise, via l’injection d’anesthésiants, à plonger votre animal dans un coma artificiel afin qu’il perde conscience et qu’il ne ressente plus aucune douleur.• La deuxième injection vise à arrêter la fonction cardiaque puis respiratoire via l’injection d’anesthésiants puissants par voie veineuse ou intra cardiaque selon la situation.Votre animal ne sentira absolument rien, c’est une anesthésie de plus en plus profonde qui arrêtera ses fonctions vitales pendant son sommeil.Les yeux de votre animal resteront ouverts pendant et après l’acte, c’est normal chez nos animaux. Il pourra aussi faire une ou plusieurs grandes inspirations. Plus rarement, il peut également subir une crise épileptiforme pendant la phase d’endormissement (réaction des anesthésiants sur le système nerveux central) mais il est déjà endormi et inconscient. Et enfin, pas systématiquement, des petits tremblements musculaires peuvent persister quelques minutes après le décès.❖ Pour en savoir plus : Que faire de son corps ?• L’enterrer dans mon jardin :Il est dorénavant interdit d’enterrer soi-même un animal et ce même dans son jardin. Vous devez confier la dépouille de votre animal de compagnie à un vétérinaire dans les 48h maximum pour qu’il se charge de le faire incinérer dans un crematorium animalier ou contacter directement le crematorium près de chez vous.Se débarrasser de la dépouille d’un animal peut être puni d’une amende de 3750€.• Le faire incinérer dans des crematoriums dédiés avec 2 options :Collective : votre animal est incinéré avec d’autres animaux de compagnie et les cendres sont enfouies dans un site spécialisé où il vous sera possible de vous recueillir.Individuelle : plus onéreuse, votre chien est incinéré seul, vous pouvez si vous le désirez, fixer le RDV pour y assister et récupérer ses cendres dans une urne que vous aurez pu choisir.Quand les cendres ne sont pas récupérées, elles sont dispersées dans le parc du crématorium ouvert au public pour permettre le recueillement.• Inhumer son chien dans un cimetière animalier :Bien qu’il n’y en ait pas partout, ce service funéraire se développe, vous aurez une place pour les cendres ou le corps de votre compagnon à la manière d’un cimetière humain. Il existe aussi des cimetières virtuels où vous pourrez rendre hommage et déposer les souvenirs de votre compagnon. Sources :https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33426#:~:text=Vous%20pouvez%20confier%20la%20d%C3%A9pouille,48%20heures%20suivant%20le%20d%C3%A9c%C3%A8s.Pour en savoir plus :Quelques livres sur le deuil animalier :Au Revoir Blaireau, Susan Varley, à partir de 6 ansLe deuil D’Olivia, Martine Latulippe, Nathalie et Catherine Parent, à partir de 3 ansSacha et Gribouille, Anaïs Caux, de 2 à 7 ansSon odeur après la pluie, Cedric Sapin-DefourMon chat Mon chien va partir, Dr Frantz Coppé

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Les maladies dentaires du lapin, vous connaissez ?
Les maladies dentaires du lapin, vous connaissez ?

04/06/2024 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Les maladies dentaires du lapin peuvent se développer à tout âge et sur n’importe quel individu. Pourtant, il existe de nombreux facteurs qui vont favoriserl’apparition de certaines de ces maladies et toucher préférentiellement certaines catégories de population.Tout d’abord, il est nécessaire de faire la différence entre les maladies d’origine congénitales et les maladies acquises. Dans le premier cas les problèmesdentaires font suite à une mauvaise conformation de la mâchoire ou de la qualité de la dent et touchent des individus plutôt jeunes (<1 an). Les maladies acquises se développe plutôt chez des individus d’âge moyen, entre 3 et 4 ans environ, et font suite à des anomalies chroniques dans l’entretien du lapin, etnotamment à une alimentation inadaptée. ❖ Un petit point sur la bouche du lapin.Le lapin est un animal hypsodonte, c’est-à-dire qui possède des dents avec une grande couronne dentaire et qui poussent en continue tout au long de la vie de l’animal. Le lapin est donc forcé d’user ses dents tout au long de sa vie pour que ce phénomène s’équilibre. L’usure régulière des dents est essentiellement permise par la mastication de fibres alimentaires avec des mouvements en rotation des mâchoires. L’alimentation joue donc un rôle central lorsqu’il s’agit de la santé des dents du lapin. Une alimentation pauvre en fibre va privilégier des mouvements masticatoires du haut vers le bas à l’origine d’une surpression sur les racines dentaires favorisant des anomalies de la pousse (déviation, agénésie, régression du bourgeon dentaire…) voire des infections des racines (infection simple, abcès, nécrose…).Sur chaque hémi-mâchoire supérieure, le lapin possède deux incisives (la principale et une petite vestigiale derrière), pas de canine (l’espace vide laissé par cette absence sur la mâchoire est appelé diastème), trois prémolaires et trois molaires. Sur chaque hémi-mâchoire inférieure, le lapin possède une incisive, pas de canine, deux prémolaires et trois molaires. Sur les races naines, chez qui le chanfrein est plus ou moins court, certaines de ces dents peuvent être atrophiées ou mal positionnées car la bouche est trop petite. De même, chez ces races, le prognathisme (mâchoires inférieures plus en avant que la supérieure et défaut d’affrontement des incisives) est une anomalie plus fréquente que chez les races au chanfrein plus long.❖ La malocclusion des incisives, maladie congénitale ou acquise ?La maladie dentaire congénitale la plus fréquente est la malocclusion des incisives secondaire à un prognathisme plus ou moins prononcé. Elle est à l’origine d’une élongation anormale des incisives avec les incisives supérieurs qui « bouclent » vers l’intérieur de la bouche et les inférieures qui partent versl’avant ou remontent devant le nez. Ce mauvais positionnement empêche l’animal de se nourrir correctement. La malocclusion congénitale se développe dans les premiers mois de vie de l’animal et n’est pas toujours décelée à l’adoption.Lorsque la malocclusion se développe au-delà de 1 an, elle est en général plutôt acquise : à la suite d’un traumatisme unique (chute) ou répété (mâchonnements compulsif des barreaux de la cage par exemple), d’une fracture d’une ou plusieurs incisives, suite à une élongation anormale des molairesqui entraine l’ouverture de l’angle d’occlusion et à terme entraine un défaut d’affrontement.❖ La malocclusion des molaires, une histoire de nourriture mais pas que !La malocclusion des molaires est une maladie acquise. L’origine communément admise pour cette maladie est, comme indiqué plus haut, un défaut d’usure des dents lié à un manque de fibres dans la ration alimentaire. Une autre hypothèse évoque une carence chronique en calcium et/ou en vitamine D qui serait à l’origine d’une fragilisation des zones d’insertion des dents et une dégénérescence des racines dentaires.Ces différents facteurs entrainent une déviation progressive de la pousse des dents et la création de pointes dentaires qui peuvent, à terme, blesser la langue ou les joues et créer des ulcères. Cela favorise également les infections dentaires pouvant aller jusqu’à l’abcès voire jusqu’à l’infection osseuse.❖ Traitement et pronostic des maladies dentaires.Concernant la malocclusion des incisives, le traitement d’urgence consiste à limer les dents sous anesthésie flash avec une lime rotative pour permettre à l’animal de remanger correctement. En revanche, la coupe des dents à la pince est à proscrire puisqu’elle fragilise un peu plus l’insertion des dents et augmente le risque de fractures dentaires. A court terme, l’extraction chirurgicale des incisives est conseillée car la malocclusion tend rapidement à s’aggraver et la fréquence des limages à augmenter (toutes les 6 à 3 semaines en moyenne).Pour une malocclusion des molaires, la prise en charge est différente puisqu’elle touche le plus souvent l’ensemble de la denture. Le traitement de choix est un limage dentaire sous anesthésie à répéter plus ou moins fréquemment en fonction de la gravité des lésions. Occasionnellement, une extraction dentaire peut être indiquée en cas d’infection d’une racine dentaire.❖ Que faire en prévention ?Pour les maladies congénitales, à part lutter contre la sélection des hypertypes dans les élevages, il n’y a pas de solution préventive. Dans le cas des maladies acquises, la prévention passe par une alimentation adaptée : foin à volonté, accès limité aux granulés, légumes verts fibreux quotidiennement. De plus une ration équilibrée en calcium et un accès à une source d’UV (contact direct au Soleil, lampe UV) peuvent être conseillé pour renforcer l’insertion des racines dentaires.Question curieuse : Sans ses incisives, mon lapin peut-il encore manger ?Oui ! Les incisives servent principalement à cueillir l’herbe. Même sans incisives le lapin pourra attraper sa nourriture avec ses lèvres et sa langue. Certains lapins peuvent avoir besoin qu’on leur coupe leur nourriture en petits morceaux pour les aider à manger, mais, dans la plupart des cas, les lapins opérés sont capables de remanger seuls juste après l’intervention. Références :CROSSLEY DA. Clinical aspects of lagomorph dental anatomy : the rabbit (Oryctolagus cuniculus). J Vet Dent.1995 ;12 :137-140.JEKL V, HAUPTMAN K, KNOTEK Z. Quantitative and qualitative assessments of intraoral lesions in 180 smallherbivorous mammals. Vet Rec. 2008 ;162 :442-449.

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Dois-je faire castrer mon chien ?
Dois-je faire castrer mon chien ?

02/05/2024 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Castrer un chien c’est le priver de sa capacité à se reproduire, la castration peut être faite à partir de l’âge de 6 mois en fonction de sa race. ❖ Pourquoi le faire castrer ?Avant tout pour qu’il n’ait pas des chiots et donc lutter contre les abandons et le trafic d’animaux.     Pour des raisons médicales :Certains chiens ont leurs testicules qui ne sont pas descendues vers l’âge de 6 mois, c’est sans doute une cryptorchidie, un dysfonctionnement héréditaire qui touche 1 à 10 % des chiens mâles. Ces chiens ne doivent pas se reproduire et le testicule rester à l’intérieur peut entrainer des soucis en vieillissant, il faut donc les castrer.Pour prévenir ou traiter les pathologies testiculaires ou prostatiques liées aux hormones (cancer), les abcès et tumeurs des glandes anales.     Pour des raisons comportementales :Une libido exacerbée (le chien excité qui se frotte à votre jambe ou sur les coussins), du marquage urinaire (des petits jets d’urine répétés à l’intérieur et à l’extérieur), de l’agressivité envers les autres chiens mâles, des fugues, du vagabondage, des hurlements… La probabilité d’atténuer ou supprimer ce type de comportement est plus élevé s’il est castré à un jeune âge.Attention : Les problèmes de hiérarchie homme/chien ne seront pas résolus avec la castration, seul l’éducation comportementale du chien et de son propriétaire y parviendra.     Pour des raisons légales :Les chiens ne 1ère catégorie non inscrit au LOF ( Pitt-Bull, American Staff, Boerbull, Tosa) doivent obligatoirement être castré avant l’âge de 1 an.❖ Les techniques- Ablation des testicules : Chirurgie réalisée sous anesthésie générale et accompagnée d’antidouleurs pendant et après l’intervention. Une collerette est conseillée, des promenades en laisse sans course ni saut jusqu’au retrait des fils pendant 10-15j.- Implants contraceptifs sous cutanés : produisent une infertilité temporaire et réversible, les effets s’estompent après quelques mois.- Vasectomie : section des conduits qui acheminent le sperme jusqu’aux testicules, n’aura malheureusement aucun effet sur les comportements sexuels et est donc peu pratiquée.❖ Pour en savoir plus : les prothèses testiculairesLes implants testiculaires en silicone existent en particulier chez les chiens et surtout aux États Unis. Ces implants ont été créés car certains maîtres vivaient mal la castration de leur chien et non pour redonner confiance à son animal comme a pu prétendre Kim Kardashian lors de la chirurgie de son Boxer. Un marché juteux pour les fabricants.Les prothèses testiculaires sont mises en place par le vétérinaire mais uniquement lorsque la santé de l’animal les justifie. C’est une intervention uniquement esthétique qui n’apportera rien au bien être de votre compagnon et l’empêchera de participer à un examen de confirmation ou concours de beauté. Pour en savoir plus :Les implants hormonaux: https://www.depecheveterinaire.com/le-point-sur-la-sterilisation-du-chien-male-et-l-utilisation-des-implants-de-desloreline_679A4B813263A061.htmlLes prothèses: https://www.lefigaro.fr/assurance/2012/05/30/05005-20120530ARTFIG00689-chiens-chats-les-operations-de-convenance-en-question.phpLa stérilisation du chien:https://fr.virbac.com/home/tout-sante-bien-etre/sterilisation-chien-male-et-mode-de-vie.htmlhttps://www.santevet.com/articles/faut-il-faire-castrer-son-chien-ou-son-chat

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C’est quoi le Coryza ?
C’est quoi le Coryza ?

01/03/2024 - Conseils du vétérinaire

Conseils du vétérinaire

Le coryza est un terme général pour désigner en réalité un ensemble de signes cliniques respiratoires pouvant provenir de causes virales ou infectieuses :- Des virus : Herpes virus, Calicivirus et Réovirus- Des bactéries : Chlamydophila, Mycoplasma, BordetellaC’est une pathologie du chat très fréquente (90% des chats seront en contact dans leur vie avec un Herpesvirus, et 80% des chats en collectivité seront en contact avec un Calicivirus), contagieuse, transmissible uniquement entre chats. Il n’y a donc aucun risque pour les humains. ❖ Quels sont les chats à risques ?- Les jeunes chatons de 2 à 12 semaines- Les chats vivant en groupe (chatterie, refuge, semi sauvages…)- Les chats porteurs d’une immunodéficience féline (FIV) ou d’une Leucose- Les chats ayant subi un stress (déménagement, changement de propriétaire, arrivé d’un nouveau chat à la maison…)❖ Quels sont les symptômes ?Le coryza se manifeste par des écoulements oculaires, nasaux, des conjonctivites, des éternuements, de la toux, de la fièvre parfois, et, selon l’agent infectieux (par exemple le calicivirus), des stomatites, des ulcères linguaux et buccaux, accompagnés d’hyper salivation.Si vous détenez plusieurs chats, dès le 1er signe, l’animal infecté doit être isolé. Il est préférable d’utiliser des vêtements et chaussures spécifiques pour aller le voir que vous retirez après sa visite et de vous laver les mains pour ne pas contaminer les autres chats de la maison.Les symptômes se déclarent en général 5 à 7j après la contamination.❖ Quand dois-je consulter ?Si votre chat ne souffre pas d’autres pathologie (ex : fiv, felv…), que les symptômes sont faibles (écoulements clairs, quelques éternuements) et qu’ils n’affectent pas l’état général de votre animal (s’il n’a pas de fièvre et qu’il continue de manger), ses symptômes régresseront le plus souvent dans les 7j, s'ils persistent au-delà, il conviendra de consulter son vétérinaire. En cas de symptômes plus importants, il faut consulter rapidement car le Coryza peut aussi entrainer la mort. Le diagnostic est avant tout clinique mais parfois il nécessitera un diagnostic plus précis par test PCR comme pour la covid humaine.❖ Quels sont les traitements ?Il n’existe actuellement aucun traitement permettant d’éliminer le virus chez le chat infecté, toutefois, en fonction des symptômes présentés il existe tout un arsenal thérapeutique allant des topiques oculaires lors de conjonctivite ou d’ulcères, des nébuliseurs pour fluidifier les sécrétions, des antibiotiques en cas d’atteinte de l’état général ou de secrétions purulentes, des traitements oraux complémentaires ( L-Lysine) pour éviter la multiplication du virus, et parfois en cas de récidive sur des cas graves d’herpes virus : des antiviraux ( interférons, zidovudine). Une hospitalisation sous perfusion et sous sondage naso gastrique est parfois nécessaire dans les cas graves. Le pronostic est bon mais un certain nombre de chats porteurs de l’herpès virus peuvent subir un remodelage de la cavité nasale qui détruit certaines structures et provoque des rhinites chroniques et invalidantes.Un chat guérit du Coryza peut rester porteur de la maladie pendant de longues années et être à nouveau contagieux suite à un stress, une mise à bas ou une maladie.❖ Comment puis-je éviter ce type de maladie ?Le meilleur moyen reste la vaccination. Comme les humains avec le vaccin contre la COVID, celui-ci n’empêche pas d’être infecté ou d’excréter mais il empêche les formes graves. Le vaccin agit contre les calicivirus, la rhinotracheite, et les chlamydias. Il s’effectue à partir de l’âge de 8 semaines en 2 injections espacées de 3 à 4 semaines. Un rappel est nécessaire chaque année.Nous pouvons véhiculer les agents pathogènes sur nos vêtements et nos chaussures, un chat d’intérieur peut donc se contaminer sans sortir, sans rencontrer d’autres chats. Références :- Maladies respiratoires du chien et du chat, Hernandez et Poncez (2012), p.401- Le coryza du chat https://www.fregis.com/fr-fr/chats/fiches-info-sante-des-chats/coryza-chez-le-chatPour en savoir plus :- Le coryza du chat video tony et leonhttps://www.youtube.com/watch?v=EOQf9k5bKFU&t=451s- Réaliser une inhalation https://www.youtube.com/watch?v=iNPLa6aT1Yc

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